JUGÉ ET CRUCIFIÉ 

 

Dimanche 15 septembre 2024

Semaine 12 : Jugé et crucifié

Thème général : L’évangile de Marc

 

Texte à méditer : « Vers trois heures [de l’après-midi], Jésus cria d’une voix forte  : Eloï, Eloï, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » (Marc 15:34) ?

 

« Qui a jamais entendu parler d’un Dieu souffrant ? L’idée est tout bonnement insensée. Dieu est au ciel, et c’est là qu’il restera. Mais ne serait-ce pas merveilleux si c’était vrai ? Si Dieu venait nous rendre visite, comme un grand roi rendant visite à ses sujets ? Ou, mieux encore, s’il venait parmi nous, en tant que l’un des nôtres, partageant notre mode de vie, avec toute sa tragédie, ses chagrins et ses douleurs ? » — Alister E. McGrath, What Was God Doing on the Cross? (Que faisait Dieu sur la croix ?)

 

Si nous avons des doutes quant à l’amour que Jésus nous porte, méditons sur les textes proposés cette semaine. Jésus a enduré pour nous tout ce que l’humanité redoute : la honte, l’humiliation, la douleur, la souffrance, l’abandon, et finalement, la mort. Ce qu'il a vécu est d'une atrocité inouïe. Si la souffrance de Jésus en tant qu’homme est effroyable, celle qu’il a éprouvée en tant que Dieu dépasse l’entendement. Posons un regard empreint de douleur sur les conséquences que nos péchés ont infligées à Jésus.

 

CITATIONS

 

 « Si la foule doit choisir qui crucifier, elle sauvera toujours Barabbas. » - Jean Cocteau

 

« En chacun l'esprit se fait chair, en chacun la création entière souffre, en chacun un Sauveur est crucifié. » - Hermann Hesse

 

« Jésus n’est pas mort dans son lit. » - Daniel Migliore, cours magistral, Séminaire théologique de Princeton

 

« Nous sommes punis par nos péchés, non pour nos péchés. » - Elbert Hubbard

 

« Même depuis la croix, lorsque notre Seigneur, dans son agonie, atteignit la perfection de son humanité sainte, même alors il ne se considéra pas comme victime d’une injustice : Ils ne savent pas ce qu’ils font. » — Georges Bernanos

 

« La crucifixion et d’autres précédents historiques mis à part, beaucoup d’entre nous croient encore que la bonté exceptionnelle est une sorte d’armure, que la vertu, vue dans toute sa pureté, fait reculer la criminalité. Mais peut-être est-ce l’inverse qui se produit. » — Mary McCarthy

 

QUESTIONS

Pourquoi les chefs juifs cherchaient-ils un prétexte pour exécuter Jésus ? Pourquoi ne pas simplement l'avoir fait tuer ? Quelles sont les attitudes du grand prêtre et de Pilate à l'égard de la vérité ? Pourquoi Jésus ne répond-il pas par une gloire éclatante ? N'était-ce pas là une occasion en or ? Pourquoi ne pas donner aux chefs du monde religieux et politique une leçon biblique ? Quelles leçons en tirons-nous ?

 

La semaine en textes-clés

 

Marc 15 commence par le procès de Jésus devant Pilate. Le refus de Pilate de faire ce qui est juste conduit à la crucifixion de Jésus. Jésus est crucifié, et les passants se moquent de lui, lui disant de descendre de la croix pour prouver qu'il est le Messie. Jésus s'écrie depuis la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? », une citation du Psaume 22. Les femmes observent de loin. Joseph d'Arimathée prend le corps et le place dans un tombeau. Dans Luc 13:1, Jésus est informé que Pilate a tué des Galiléens pendant qu'ils offraient des sacrifices. Le Psaume 22:18 prophétise le tirage au sort des vêtements de Jésus. Jean 20:24–29 raconte l'histoire de Thomas, appelé "le sceptique". Jean 1:1–3 décrit le Verbe. Daniel 9:24–27 est la prophétie des soixante-dix semaines, pointant vers le Messie.

 

COMMENTAIRES

 

 Marc 15 présente trois scènes clés liées au procès, à la crucifixion et à la résurrection de Jésus. Ces évènements nous donnent un aperçu de la nature du royaume de Dieu.

Tout d’abord, Marc examine le rôle que joue le Sanhédrin dans la condamnation de Jésus. Dans cet évènement, les souverains sacrificateurs et d’autres dirigeants juifs sont présentés comme les antagonistes. Le Sanhédrin était un comité de leaders religieux à l’époque de Jésus.

Ensuite, Marc consacre une place considérable dans son récit à la description du rôle de Ponce Pilate dans la condamnation et le procès de Jésus.

Enfin, Marc raconte les actions de Joseph d’Arimathée, qui déposa Jésus dans le tombeau qui lui était destiné.

 

Cette semaine, nous aurons amplement l'occasion de discuter des épreuves et de la crucifixion de Jésus. Cependant, ce matin, il serait intéressant de résumer brièvement la situation politique afin de mieux comprendre certains des événements liés au procès de Jésus.

 

Au moment de la naissance de Jésus, la Palestine juive était gouvernée par Hérode le Grand. Son père était un Édomite, mais il s'était converti au judaïsme. Hérode avait été autorisé à régner sur la Palestine en tant que roi vassal des Romains. Il était un tyran et mourut vers 4 avant notre ère. Après sa mort, le royaume fut divisé entre ses fils, mais il y eut beaucoup de luttes intestines entre eux. Hérode Antipas émergea comme l'un des dirigeants les plus stables et régna sur la Galilée avec le titre de Tétrarque. Il était le gouverneur de cette région au moment de la crucifixion.

 

Un autre de ses fils, Archélaüs, régna sur la Judée, mais il attira la désapprobation de l'empereur César Auguste, qui le remplaça par Ponce Pilate en tant que procurateur ou gouverneur de la région.

 

Ponce Pilate était donc le gouverneur romain de Judée au moment où Jésus fut crucifié. Il était le cinquième gouverneur de cette région. Selon l'historien Flavius Josèphe, il aurait gouverné pendant environ dix ans, ce qui faisait de lui l'un des gouverneurs les plus longs à ce poste. Une référence archéologique significative à Pilate a été découverte en 1961 sur un bloc de calcaire sculpté à Césarée Maritime, qui était essentiellement le centre administratif romain de la Judée, et où Pilate résidait probablement. Il ne se rendait à Jérusalem qu'en cas de nécessité.

 

Les fonctions du gouverneur incluaient la nomination du grand prêtre pour les Juifs. Il est intéressant de noter qu'il maintint Caïphe comme grand prêtre pendant toute la durée de son mandat. Il existe des indices suggérant que les Sadducéens et Pilate entretenaient des relations relativement cordiales. En revanche, ses relations avec les Pharisiens et d'autres groupes furent plus tendues, marquées par plusieurs interactions hostiles. Il était également chargé de la police, de la collecte des impôts et tributs, et de la promotion de l'impérialisme romain.

 

Au moment de la Pâque, Pilate et Hérode Antipas se trouvaient tous deux à Jérusalem. Pilate était probablement là dans son rôle de chef de la police, afin de s'assurer que les Juifs se comportaient convenablement. Hérode, quant à lui, y était peut-être en raison de ses liens avec le judaïsme.

 

Heureuse semaine sous l’aile bienveillante de l’Éternel !

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